Pourquoi tu manges bio ?

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Pourquoi tu manges bio ?
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La Bio Kezako ?
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08/09/17

Quand Savante et Pipelette invitent leurs amies à dîner, elles sont sûres de se régaler avec des bio-nnes choses…

“On passe à table ?” Plein de bio-nnes choses attendent les invitées de Pipelette et Savante.

« Miameuh, c’est vachement bon ! » s’exclament les invitées.

« Merci, et en plus, c’est bio ! », ajoute Pipelette, pas peu fière.

Réactions étonnées : « Tu as préparé un repas entièrement bio ? Ça dû te coûter une fortune ! ».

Alors Pipelette a bien été obligée de leur avouer : « Vous savez, on peut cuisiner bio sans se ruiner… ». Et pour convaincre ses copines, curieuses mais sceptiques, voici ce qu’elle leur expliqua.

Comment manger bio sans dépenser plus ?

« Vous n’avez pas tort, les copines : les produits bio sont globalement plus chers, parce qu’ils coûtent plus cher à produire. » Savante précisa : «  Par exemple, l’agriculture bio exige plus de main d’œuvre pour désherber sans produits chimiques… ». « Alors, quel est ton secret, Pipelette ? »

« Pour commencer, je n’achète plus de plats préparés, cuisinés ou surgelés : c’est bien plus cher que le bio ! » répondit-elle, ce que les autres reconnurent bien volontiers. « Ensuite, quand je fais mes courses au magasin bio, j’achète les pâtes, les céréales et les fruits secs en vrac : les prix sont vraiment avantageux. En plus, moins d’emballages, c’est meilleur pour la planète ! ». Elle ajouta : « Je choisis aussi des fruits et légumes bios de saison, moins chers et plus savoureux… » (les fiches de Les 2 vaches) ! Une copine renchérit : « Vous savez ce qui coûte très cher aussi ? La viande ! Pour ceux qui ne sont pas végétariens comme nous, quelle dépense ! ». Les autres opinèrent du mufle : « Sûr qu’on fait de sacrées économies en consommant moins ou pas de viande ! Pour faire un repas équilibré avec des protéines, on peut aussi manger des œufs et des légumineuses, comme les lentilles, les haricots secs, les pois chiches… »

Pipelette sentit qu’elle avait marqué un point. Mais les copines voulaient en savoir plus : « D’accord, mais pourquoi manger bio ? Tu crois que c’est vraiment meilleur pour la santé ? ».

Savante, qui revenait de la cuisine avec son risotto aux citrons bio, décida de prendre le relais.

Le bio, c’est meilleur pour la santé !

« Chères amies qui doutez encore des bénéfices du bio pour la santé… puis-je vous rappeler la différence entre les produits bio et les autres ? Une différence énormeuh : les produits bio ne contiennent pas de pesticides. Donc ce n’est pas tant ce qu’il y a dans le bio qui nous fait du bien, que ce qu’il n’y a pas ! Les pesticides sont suspectés d’affecter le système endocrinien, l’appareil reproducteur, le système immunitaire et pour certains d’être cancérigènes. Or manger bio réduit de 30% l’exposition aux pesticides, en particulier chez les enfants ».

« Mais il ne suffit pas d’éplucher les fruits et les légumes pour les éliminer ? » hasarda sa voisine.

« Quel dommage de ne pas pouvoir manger la peau, riche en fibre, en vitamines et minéraux, soupira Savante. Ensuite, avec les pesticides systémiques qui pénètrent à l’intérieur des végétaux, ce n’est pas suffisant… Et puis il y a tant d’autres avantages sur le plan nutritionnel : une teneur supérieure en vitamine C, calcium et magnésium pour les fruits et légumes, davantage de phosphore, d’anti-oxydants (polyphénols qui ont un effet protecteur sur le plan cardio-vasculaire) et d’oméga 3. Dans notre lait bio par exemple : comme nous mangeons de l’herbe, riche en oméga 3, nous produisons du lait naturellement plus riche en oméga 3 ! ». Une salve d’applaudissements encouragea Savante à poursuivre : « Dans les produits bio, ni OGM, ni additifs (colorants, arômes artificiels) et le moins d’ingrédients possible dans les recettes : tout ça, c’est meilleur pour la santé ! ».

Tandis que ses invitées hochaient la tête en savourant leur risotto bio, elle poursuivit : « Mais ça va mêmeuh beaucoup plus loin ! Parce que manger bio, c’est aussi prendre soin de la planète…  ».

Le bio, c’est meilleur pour la planète !

« Il est temps de regarder plus loin que le bout de notre museau ! On ne peut pas continuer à polluer les sols et par conséquent l’eau, à émettre trop de gaz à effet de serre, à appauvrir les sols et à menacer la biodiversité en utilisant toujours plus d’engrais et de pesticides.  Il faut se préoccuper aujourd’hui de la planète de demain, et consommer bio c’est choisir un autre modèle d’agriculture, plus respectueuse de l’environnement ».

« Justement Savante, à propos d’avenir, tu ne crois pas que cette agriculture bio, au niveau technique, c’est un peu le retour à l’âge de pierre? »

« Au contraire, c’est une agriculture vachement savante ! s’exclama Savante. Pour valoriser les ressources, améliorer la fertilité des sols et produire davantage de façon naturelle, les agriculteurs bio utilisent des savoir-faire anciens, mais surtout les connaissances agronomiques et biologiques les plus récentes ! ».

Pipelette les interrompit : « Qui veut goûter ma fameuhse charlotte aux fruits rouge bio ? ».

Les gourmandes ne se firent pas prier. Entre deux bouchées de dessert, l’une d’elles rumina : « C’est vachement bio tout ça, mais on ne pourra jamais nourrir la planète avec du bio ! »

« Meuh l’agriculture conventionnelle ne nourrit pas tout le monde non plus, répondit Savante. Ce n’est pas un problème de production : nous produisons assez pour nourrir la planète. D’ailleurs, près d’un tiers de l’alimentation produite est gaspillé, c’est énormeuh ! soupira-t-elle. Si tant de personnes souffrent de la faim dans le monde, c’est parce qu’elles n’ont pas accès à la nourriture, faute d’argent. On dit que le rendement du bio est inférieur à celui du conventionnel, donc insuffisant. Mais ça n’est pas vrai partout : dans les pays du sud, au contraire, les rendements s’amélioreraient avec le bio. L’agriculture intensive demande vachement de moyens que les petits producteurs n’ont pas, ou s’endettent pour obtenir. Sans oublier le cercle vicieux de l’appauvrissement des sols et le coût du traitement des eaux polluées ! ».

« C’est sûr qu’on aimeuhrait un autre modèle pour l’avenir, aquiesça sa voisine. Un modèle durable, bon pour l’homme et bon pour la planète, ça serait vachement mieux ! Meuhrci les amies pour cette bio-nne soirée ! ».

C’est ainsi que les copines de Savante et Pipelette sont reparties, convaincues qu’un monde plus bio avait un sens. Maintenant, il ne restait plus à nos deux vaches qu’à faire la faisselle !




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