Les prix des produits bio sont globalement supérieurs à ceux des produits conventionnels : comment expliquer cet écart ? Nos reporters Savante et Pipelette ont meuhné l’enquête et ont trouvé de bionnes et moins bionnes raisons… Elles partagent aussi leurs astuces pour manger bio sans dépenser plus !
Des méthodes de production vachement plus exigeantes
L’écart de prix s’explique avant tout par les méthodes de production bio, plus respectueuses des hommes, des animaux et de planète ! La bio est un mode de production qui répond à un cahier des charges très exigeant. Savante et Pipelette peuvent en témeuhgner : elles passent un maximum de temps dehors à brouter dans la prairie, quand elles rejoignent l’étable elles ont droit à un bel espace paillé pour se reposer, elles ne sont jamais attachées, soignées avec des produits naturels… et on se félicite qu’elles produisent un peu moins de lait que leurs cousines en conventionnel ! Tout ceci se répercute sur le coût de la matière première, le lait bio.
Idemeuh en maraîchage bio, où par exemple le désherbage est fait à la main, sans pesticides ni insecticides… Un peu moins de rendement, moins de mécanisation, plus de main d’oeuvre et plus de temps : (bio)logiquement, les coûts de production sont un peu plus élevés.
Meuh attention, si la bio est un peu plus chère dans le panier du consommateur, elle revient vachement moins cher au citoyen et à la collectivité : si on prend en compte le coût de dépollution des eaux, les maladies liées à l’usage des pesticides, la préservation de la biodiversité et des sols à long terme… Autant d’économies que l’agriculture bio permet de faire, ce qui finalement est un bénéfice commun énormeuh !
Le coût de production n’explique pas tout…
Pour l’association de consommateurs UFC-Que choisir, les coûts de production plus élevés en bio qu’en agriculture conventionnelle expliquent à peine la moitié du surcoût payé par les consommateurs*.
L’écart de prix serait dû, selon eux, à la politique de marges très élevées sur la bio pratiquée par la grande distribution, en particulier pour les fruits et légumes. Parlant de “sur-marge”, l’association déplore une démarche qui pénalise la démocratisation du bio, et en particulier les consommateurs en situation économique plus fragile.
Comment remplir mon bio panier sans trop dépenser ?
Savante et Pipelette partagent quelques astuces simples pour manger bio sans se ruiner :
- Faire jouer la concurrence : pour les fruits et légumes, la grande distribution n’est pas systématiquement moins chère que les magasins specialisés. Ouvrons l’oeil pour repérer les prix les plus compétitifs !
- Limiter fortement sa consommation de viande, à remplacer avantageusement par des protéines végétales très présentes dans les légumineuses (pois, haricots, lentilles…) pour un repas équilibré, sain et bien plus économique.
- Consommer seulement des fruits et légumes bio de saison, donc français…
- Eviter tous les plats transformés, pas très bons pour la santé et très chers rapporté au kilo… Plus de produits bruts c’est meuh pour les papilles et le portefeuille !
- Acheter moins, mais meuh : presque un tiers de la nourriture achetée par les ménages français finit à la poubelle ! ** Ce gaspillage est en partie dû à la surconsommation : en achetant juste ce qu’il nous faut, on réduit nos dépenses inutiles et on peut réaffecter ce budget à des produits bio de qualité…
Manger bio n’est pas et ne doit pas être un luxe : c’est une façon de modifier ses habitudes de consommation pour une alimentation plus saine, meilleure pour soi et pour la planète. Et à l’heure de l’urgence climatique, on en est plus que jameuh convaincus que c’est l’une des meilleures pistes d’action !