Jusque-là fabriqués en plastique d’origine fossile, les pots des yaourts brassés Les 2 Vaches seront dès avril 2019 en matière d’origine végétale. Une innovation en mode expérimental, en cohérence avec notre engagement de faire toujours meuh !
Depuis douze ans, nous travaillons à faire les meilleurs yaourts bio possible et à améliorer nos recettes pour qu’elles soient toujours plus simples et gourmandes. Et, en toute meuhdestie, nous sommes plutôt contents du résultat. Le moment était donc venu de concentrer nos efforts et nos ressources sur l’amélioration de nos emballages.
Faire le choix de sortir du plastique à base de pétrole
Si nous pouvions faire un voeu pour un monde plus bio, ce serait qu’il n’existe plus d’emballage à usage unique jetable. Mais nous n’avons pas de baguette magique, et pour délivrer aux consommateurs un yaourt d’excellente qualité, dans d’excellentes conditions, on n’a pas encore trouvé mieux… qu’un pot ! Ceux que nous utilisions jusque là pour nos yaourts brassés étaient fabriqués en polystyrène, un plastique issu de la pétrochimie, non-renouvelable, et non biodégradable : pour nous, il était donc vachement important d’essayer de faire autrement, et de sortir de cette solution peu satisfaisante.
Nous avons beaucoup travaillé pour examiner toutes les possibilités qui s’offraient à nous : le pot en verre, le pot en carton, d’autres types de plastiques… En tenant compte de nos contraintes (un contenant de 4 pots, cassable, à coût raisonnable, fabricable dans notre usine du Molay-Littry), nous avons fait le choix de nous tourner vers ce qu’on appelle les “plastiques biosourcés”, c’est-à-dire fabriqués à base de matière végétale. Les nouveaux pots de yaourts brassés Les 2 Vaches seront donc désormais en PLA*, un matériau issu de la canne à sucre. Et comme précédemment, ils seront fabriqués en Normandie, sur notre chaîne de fabrication du Molay-Littry.
Pourquoi le PLA ?
Aujourd’hui, l’évolution technologique permet de passer des plastiques issus de la pétrochimie aux matériaux renouvelables à base de plantes.
Si nous avons retenu le PLA, c’est parce que ce matériau a des qualités essentielles :
- issu de matières premières renouvelables
- fabriqué à partir de canne à sucre non OGM
- recyclable
- biodégradable
- compostable industriellement
Nous faisons ce choix pourcontribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre, en réduisant l’ empreinte carbone de notre emballage
Ce n’est pas encore la solution parfaite, mais elle est bien meilleure que notre solution actuelle : pour nous, c’est un pas de plus en avant dans une logique d’amélioration continue. Ce qui ne nous empêche pas de nous poser vachement de questions, et de travailler activement sur des points d’amélioration.
Le PLA, une étape pour continuer à faire meuh
En faisant le choix du PLA, nous sommes conscients des enjeux et des limites de cette innovation. Mais nous prenons le risque d’explorer, plutôt que d’attendre, peut-être encore vingt ans, en continuant d’utiliser du plastique issu de la pétrochimie.
Le PLA participe à réduire notre empreinte carbone, mais nous savons bien qu’on ne peut se satisfaire d’un seul indicateur : transport, eau nécessaire à la culture de la canne à sucre, impact sur l’environnement local, concurrence avec la production alimentaire sont autant d’éléments à prendre en compte. Et si nous les avons jugés assez satisfaisants pour confirmer notre choix, cela n’exclut pas de continuer à chercher à faire mieux.
Comme toute innovation, le PLA ouvre des opportunités mais génère aussi des défis, dont celui de son traitement en fin de vie qui n’est pas encore organisé en France. Pour travailler à la création d’une filière de recyclage pour le PLA, nous avons invité tous les acteurs de la filière à deux forums pour réfléchir et inventer, ensemble, les solutions les plus efficaces et les moins impactantes pour l’environnement.
C’est un défi collectif que nous lançons aujourd’hui pour les emballages de demain : un défi que nous voulons relever en engageant toute la communauté. Les consommateurs, en participant à la réflexion sur ces nouveaux matériaux et sur leurs habitudes de consommation. Les fabricants de PLA, en intensifiant la recherche pour un marché en développement : demain, le PLA pourrait être produit à partir de matériaux non-alimentaires, comme les algues, ou de co-produits comme les résidus de lait… Autant de pistes à explorer sans attendre pour aller vers des productions encore plus durables et vertueuses.
Consignes de tri pour le PLA
Dans certaines collectivités, ces pots en PLA peuvent déjà être jetés dans la poubelle jaune, mais pas encore partout ! A partir de 2022, vous pourrez mettre les pots de yaourt en PLA dans la poubelle jaune sur l’ensemble du territoire français avec les autres emballages, à charge pour les centres de tri de trier les emballages recyclables.
*PLA : abréviation d’usage pour Acide Polylactique