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Les perturbateurs endocriniens, kézaco ?

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10/09/17

Nous sommes nombreux à nous demander de quoi il s’agit exactement. Heureusement, Savante est là pour nous éclairer…

Ecoutons Savante : “Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle,  étrangères à l’organisme. Elles peuvent induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu en gênant la production, l’action ou l’élimination des hormones naturelles : on les suspecte d’affecter les fonctions de reproduction, le métabolisme (diabète, obésité), et certains cancers hormono-dépendants. » (1)

Pipelette la curieuse voudrait bien en savoir plus :

- Mais ces perturbateurs endocriniens, ils se trouvent où exactement ?

Savante poussa un long soupir:

– Dans l’air, l’eau, le sol, la chaîne alimentaire et de nombreux produits de la vie quotidienne… Tu te souviens du Bisphénol A, que l’on trouvait dans le plastique des biberons, par exemple? Sa dangerosité a été reconnue et il sera bientôt complètement interdit. Les pesticides utilisés dans l’agriculture conventionnelle contiennent aussi des perturbateurs endocriniens… D’ailleurs, une étude récente menée par Générations Futures (2) sur l’exposition des enfants aux perturbateurs endocriniens a révélé qu’on en trouvait de nombreuses traces dans les prélèvements effectués sur les cheveux de ceux qui habitent près de zones agricoles.

- Alors, c’est lié aux pulvérisations de pesticides? suggère Pipelette

-Pas seulement, bien sûr, mais c’est une hypothèse probable et une piste à suivre… Pour le moment, on manque encore d’études sur le sujet. Cela fait seulement une vingtaine d’années qu’on s’intéresse de près à ce problème. Et puis, parce que c’est compliqué et couteux, on n’étudie pas tellement “l’effet cocktail”, l’effet produit sur l’organisme d’une exposition à des centaines de produits chimiques: un par un, les produits peuvent ne pas sembler très toxiques, mais tous accumulés, c’est vachement différent… En tout cas, même si elle est loin d’être complète et parfaite, cette étude a le mérite de faire revenir le sujet dans l’actualité, ajouta Savante.

- Pourquoi l’étude a-t-elle été meuhnée sur des enfants ?, remarque Pipelette.

– Vois-tu, nous sommes tous exposés à ces substances toxiques, admit Savante, mais c’est vachement plus embêtant de l’être à certaines périodes de la vie, comme la petite enfance, voire même la période fœtale. L’organisme est alors beaucoup plus vulnérable et réceptif .

Pipelette ne put s’empêcher de meugler :

–  Meuh dis donc, il est urgent de se mobiliser !

– Oui, d’autant plus que le chantier est vaste : recherche scientifique, réglementation européenne, recherche de produits de substitution… C’est l’une des priorités du troisième Plan National Santé Environnement.

-  En attendant, comment peut-on se protéger des perturbateurs endocriniens ?

– Au quotidien, répondit Savante, des précautions simples peuvent diminuer l’exposition de ceux qui y sont le plus sensibles, en particulier les femmes enceintes et les jeunes enfants : éviter de peindre la chambre du futur bébé, ne pas chauffer d’éléments en plastique au micro-onde, éviter de faire du jardinage avec des pesticides,  laver les fruits ou retirer leur peau et manger bio si possible pendant la grossesse (3).

Meuhrci Savante pour ces bions conseils! Et toute Pipelette que je suis, je sais certaines choses moi aussi : une alimentation bio, saine, et gourmande, c’est meilleur pour les vaches, les petits, les grands, comme pour la planète aussi !

1. Etude de l’ANSES, 2011 http://www.anses.fr/fr/documents/CDLR-mg-PNRPE2012.pdf

2. Enquête EXPPERT 3 commandée par Générations Futures, avril 2014, http://www.generations-futures.fr/2011generations/wp-content/uploads/2014/04/rapport_exppert_3.pdf

(3) Savante remercie le Dr Fenichel, Chef de service d’endocrinologie au centre hospitalo-universitaire de Nice, dont elle s’est inspirée pour les précautions à suivre. [Le Nouvel Observateur, 30/04/2014]




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