L’agriculture, c’est tout simplement le fait de pratiquer la culture des sols et l’élevage pour se nourrir. Meuh derrière ce terme assez vaste, on trouve des façons de faire différentes : conventionnelle, raisonnée, bio, permaculture… Voici donc notre p’tit lexique des formeuh d’agriculture pour s’y retrouver, savoir l’essentiel sur chacun de ces modes de production et bien choisir ce qu’on met dans notre assiette !
L’agriculture conventionnelle
Pratiquée depuis la meuhcanisation de l’agriculture et l’essor de la chimie, l’agriculture conventionnelle est la technique de culture la plus répandue depuis la seconde moitié du 20e siècle. Ce système de production agricole est fondé sur l’optimisation de la production par rapport à la surface cultivée : son objectif est de maximiser la production, c’est pourquoi on la dit aussi « intensive ».
L’agriculture conventionnelle requiert des investissements importants parce qu’elle fait appel à des intrants (tout ce qui n’est pas naturellement présent dans le sol) pour augmenter les rendements : matériel, énergie, engrais chimiques… Pour protéger les cultures, ce mode de production utilise beaucoup de traitements pesticides : herbicides, fongicides et insecticides chimiques.
Vachement néfastes pour l’être humain et la biodiversité, ces produits polluent les eaux et appauvrissent les sols. Soumis à un haut rendement et de moins en moins fertiles, les sols ont alors besoin de plus en plus d’engrais chimiques : un vrai cercle vicieux !

L’agriculture raisonnée
Dans agriculture « raisonnée », il y a l’idée de « raisonnable » : on utilise des intrants, des fertilisants et des substances chimiques, meuh en cherchant à adapter les quantités et les produits nécessaires aux besoins réels. L’idée, c’est d’optimiser le résultat économique en maitrisant les quantités d’intrants (qui coûtent très chers), tout en limitant leur impact négatif sur l’environnement.
Concept assez nouveau et peu vague, l’agriculture raisonnée a été dotée d’un cadre officiel en 2002, qui définit son objectif général : « des démarches globales de gestion d’exploitation qui visent, au-delà du respect de la réglementation, à renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur l’environnement et à réduire les effets négatifs, sans remettre en cause la rentabilité économique des exploitations”.
L’agriculture raisonnée ne se donne pas pour objectif de réduire l’usage des pesticides. Pour qu’une exploitation soit qualifiée “agriculture raisonnée”, elle doit respecter un référentiel de 98 mesures* : la plupart sont des règles de bonnes pratiques, déjà suivies par la plupart des agriculteurs conventionnels. On est donc vachement vachement loin des exigences du cahier des charges de la bio !

L’agriculture biologique
L’agriculture biologique est un mode de production radicalement opposé à l’agriculture conventionnelle, voire raisonnée. Encadrée par un cahier des charges vachement exigeant, elle respecte les équilibres naturels, cherche à préserver naturellement la qualité et la fertilité des sols et exclut l’usage des produits chimiques de synthèse.
L’ensemble des techniques utilisées en bio respecte l’environnement au sens large : la biodiversité (faune et flore), la qualité de l’eau et de l’air, la santé de l’être humain. Les grands principes de l’agriculture biologique reposent sur : le lien au sol, la rotation des cultures, l’interdiction des pesticides et engrais de synthèse, le refus des OGM, la saisonnalité, le recyclage des ressources naturelles… Moins polluante et plus durable, la bio cherche à produire en prenant soin du vivant, sans compromettre les ressources des générations à venir.

En élevage bio, les animaux sont élevés en plein air autant que la météo le permet, leur alimentation doit être 100% bio, majoritairement produite sur la ferme. Et pour prendre soin du troupeau, on mise sur le préventif plutôt que sur le curatif : c’est logique, on n’aimeuh pas les antibio !
Tous les produits issus de cette production certifiée portent le logo AB, qui garantit aux consommateurs le respect des règles de la bio. C’est le cas nos bions yaourts et desserts bio Les 2 Vaches, fabriqués avec du lait bio et équitable !

La permaculture
Le termeuh, dérivé de l’anglais « permanent agriculture », désigne une démarche globale. Pensée dans les années 70, la permaculture cherche à concevoir des installations humaines durables et résilientes en s’inspirant des écosystèmes naturels, pour qu’ils soient le plus productif et avec le moins d’impact possible sur l’environnement.
La permaculture repose sur une observation minutieuse des échanges et des cycles naturels. Le principe essentiel, c’est de positionner au mieux chaque élément de manière à ce qu’il puisse interagir positivement avec les autres : on attache donc vachement d’importance aux techniques d’aménagement et de culture pour penser un « design » adapté à chaque lieu. Culture sur buttes, paillage, association de végétaux, interface de plusieurs milieux sont des exemples de pratiques utilisées…
Cette démarche intègre aussi les principes du développement durable : autonomie, recyclage, gestion des ressources, des déchets… La permaculture n’a pas de cahier des charges techniques, parce que c’est une éthique plus qu’une méthode. Autour de ses trois piliers (prendre soin de la nature, prendre soin des hommes et partager équitablement), elle vise à concevoir des systèmes à la fois harmonieux, durables, économes et productifs !
