Des vaches laitières qui se nourrissent de BIOnne herbe et passent le plus de temps possible en plein air, à pâturer les vertes prairies normandes : c’est tout simple, vachement naturel et c’est comme ça que font les éleveurs bio partenaires de Les 2 Vaches ! En effet, le pâturage a plein d’avantages, pour le bien-être et la santé des vaches comme pour la qualité nutritionnelle du lait. Sans oublier que le pâturage améliore la résilience des fermes et contribue à préserver la biodiversité et les paysages…
Le pâturage c’est meuh pour le bien-être des vaches laitières
Les vaches laitières aiment être dans la prairie. Pour en être absolument sûr, une équipe canadienne a meuhné une expérience sur le terrain en testant la préférence des vaches lorsqu’elles ont le choix entre un accès au pâturage et à l’étable. Le résultat est sans surprise : lorsque la météo le permettait , “la grande majorité des vaches est allée et est restée au pâturage” ! Rester dans un bâtiment, non meuhrci, sauf s’il fait très froid.
Dans la prairie, les vaches laitières peuvent facilement exprimer des comportements naturels variés, ce qui est l’un des critères d’évaluation du bien-être animal. Par exemple, ces animaux passent beaucoup de temps couchés, sans contrainte, dans la position la plus adéquate, ce qui est important pour la rumination et le repos.
Et pis, l’étude constate aussi que le pâturage répond aux préférences alimentaires de l’animal. Les vaches “ont passé de deux à huit fois plus de temps à manger de l’herbe fraîchement coupée (dans l’étable) ou à brouter (au pâturage) qu’à manger de l’ensilage (option offerte dans l’étable et au pâturage), ce qui suggère une préférence pour l’herbe fraîche”. Et oui, c’est bien le meuhnu préféré des bovins !
Le pâturage est meilleur pour la santé des vaches
Toutes les études récentes le confirment : “les boîteries [symptômes de maladies infectieuses ou non infectieuses] et les blessures sont moins fréquentes chez les vaches ayant accès au pâturage au printemps”, et que ces animaux “étaient également moins souvent malades l’hiver”.
Philippe Sulpice, animateur de la FEVEC (Fédération des Eleveurs et Vétérinaires en Convention) précise que les sabots des vaches qui pâturent sont en meilleur état, tout comme leurs articulations et leurs genoux. Globalement, plus elles passent de temps hors du bâtiment à pâturer, moins on constate de pathologie et moins on a besoin d’utiliser de médicaments. D’ailleurs, ces animaux vivent plus longtemps. Un BIO cercle vertueux ! Plusieurs facteurs expliquent ces impacts bénéfiques du pâturage sur la santé du troupeau. Entre autres :
– l’exercice physique par la marche au pâturage, qui stimule le système circulatoire,
– le nettoyage des onglons par le couvert végétal,
– le confort des pieds sur le tapis prairial “naturel”, surface à la fois meuble et non glissante ;
– le comportement alimentaire « plus physiologique » : la vache mange en marchant, par petites bouchées et sans station statique prolongée
– la réduction de la promiscuité entre les animaux…
Le lait des vaches qui pâturent a une meilleure qualité nutritionnelle
L’alimentation des vaches laitières influe-t-elle sur la qualité nutritionnelle de leur lait ? Là encore, la réponse est oui : « Les régimes à base d’herbe permettent de réduire la teneur en acides gras saturés dans le lait, considérés comme délétères, et d’augmenter les apports en Oméga 3 et en vitamine A », selon Bruno Martin, de l’INRA.
Le lait issu de vaches nourries principalement à l’herbe présente donc des concentrations plus élevées en acides gras bénéfiques pour la santé humaine (les Oméga-3 contribuent à une meilleure protection contre les maladies cardiaques coronariennes), en vitamines et en minéraux, et une teneur plus faible en matières grasses.
Meuh il ne suffit pas que les vaches soient nourries à l’herbe, encore faut-il qu’elles aient accès au pâturage : en effet, le taux d’acide linoléique conjugué (ALC), l’une des composantes du lait bénéfique pour la santé, est « supérieur de 50% lorsque l’herbe est broutée plutôt qu’apportée coupée ».
Le pâturage contribue à préserver la biodiversité
La prairie est constituée d’une végétation diversifiée qui fournit au troupeau de quoi se nourrir. C’est déjà bio, mais en plus, ces parcelles abritent une biodiversité très riche.
Une étude de l’INRA et du SIDAM explique que “le pâturage est une subtile interaction entre l’herbe et l’animal qui (…) intègre aussi le piétinement, les déjections mais également le comportement individuel et collectif des animaux (préférences alimentaires, utilisation non homogène de l’espace). En conséquence le pâturage est souvent générateur d’une hétérogénéité du milieu qui génère une diversité d’habitats importante favorable à la biodiversité”.
Côté climat et lutte contre le réchauffement, les prairies contribuent à stocker le carbone : “l’activité des végétaux et du sol constitue des puits de carbone et contribue à réduire la concentration en CO2 de l’atmosphère. Le flux de carbone entrant dans les prairies permanentes étant supérieur au flux de carbone sortant, elles sont qualifiées de « puits » au même titre que les forêts.”
Elles contribuent aussi à limiter la pollution de l’eau, en jouant un rôle de filtration. On peut dire que la prairie rend vachement de services écosystémiques !
Le pâturage augmente la rentabilité des élevages
Les élevages qui privilégient le pâturage pour les vaches sont performants sur le plan économique et social : c’est ce qu’a démontré une étude publiée par le WWF France et le CIVAM. Les fermes ayant un recours important au pâturage créent 24 % de richesse en plus par rapport aux exploitations conventionnelles, malgré une production de lait légèrement inférieure !
Cette efficacité économique s’explique par la réduction de charges et de frais d’exploitation, en commençant par le coût des aliments pour le bétail. C’est (bio)logique : il n’y a pas plus économique qu’une bonne ration d’herbe !
Enfin, la place accordée à l’herbe semble être un facteur de résilience pour les fermes : plus elle est importante, plus le système herbager est autonome et économe, et plus l’élevage est à mêmeuh de résister et de se remettre des aléas…
Les vaches laitières bio de nos fermiers partenaires :
- passent environ 267 jours par an en plein air dans la prairie,
- se nourrissent essentiellement d’herbe,
- sans pesticides de synthèses ni OGM