Tout le monde connaît cet arômeuh doux et moelleux qui parfume agréablement plein de délicieux desserts… dont notre Crèmeuh à la Vanille ! Mais savez-vous de quelle plante elle provient ? Comment elle a été découverte ? Comment elle est cultivée ?
Vachement curieuses, Savante et Pipelette ont eu envie d’en savoir plus pour vous raconter la grande histoire de la vanille qui fait vibrer nos papilles !
Dans le chocolat des Mayas, déjà…
L’histoire commence il y a bien longtemps, très loin de chez nous vers le sud du Mexique, où une belle orchidée grimpante poussait dans une forêt tropicale… La légende dit que la liane de vanille serait née des amours malheureuses d’un prince et d’une princesse, décapités par les prêtres de la déesse des récoltes. Le prince se réincarna en un vigoureux arbuste et la princesse en une délicate liane d’orchidée, enlaçant pour toujours son amant. Les Mayas, puis les Aztèques, utilisaient l’arôme de la vanille pour parfumer leur boisson au cacao, réservée aux nobles et aux guerriers (et pas aux petits enfants !). Ils appelaient cette épice la « fleur noire ».
L’orchidée du Nouveau Monde débarque en Europe
Au début du XVIe siècle, les conquistadores espagnols découvrent la vanille lors de la conquête de Mexico. Ils en rapportent en Europe, et son goût plaît beaucoup. Mais ce n’est pas si simple : loin de sa forêt d’origine, l’orchidée du Nouveau Monde produit de jolies fleurs délicates à la couleur jaune pâle, mais pas de fruits. Car la nature a ses secrets de fabrique : dans les forêts tropicales, ce sont des abeilles spécialisées dans le butinage des orchidées qui assuraient la fécondation naturelle de la fleur. Sans elles, impossible d’obtenir des fruits du vanillier, ces fameuh bâtonnets noirs appelés gousses.
Pendant deux cents ans, la vanille continue donc d’être importée du Mexique. La cour d’Angleterre, comme celle de France, en raffole. Louis XIV décide donc de tenter d’introduire la vanille à l’île Bourbon (actuelle île de La Réunion) et confie des boutures aux meilleurs botanistes. Mais les tentatives de culture échouent à nouveau : sans l’indispensable fécondation de la fleur par les abeilles, pas de fruits, donc point de vanille !