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Quel avenir pour l’agriculture biologique ?
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La Bio Kezako ?
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08/06/21

Voilà une question vachement importante sur laquelle se sont penchées nos porte-parole, Savante et Pipelette : comment se présente l’avenir de l’agriculture biologique ? Sans boule de cristal pour prédire l’avenir, mais à partir d’un certain nombre d’éléments et de chiffre clés, elles font le point sur la situation actuelle en France et envisagent demain…

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Où en est la bio aujourd’hui ?

« L’agriculture bio se porte bien », observe Pipelette. Considérée comme expérimentale et alternative il y a encore quelques décennies, son dynamisme et son développement font qu’elle est aujourd’hui solidement ancrée dans le paysage agricole français.

Les chiffres publiés par le Ministère de l’Agriculture en 2020 (à partir des données 2019), confirment une progression constante : aujourd’hui, la France compte près de 50000 exploitations en bio. Et les surfaces exploitées en bio, qui s’élèvent à 2,3 millions d’hectares, ont doublé entre 2014 et 2019 : une vachement bio-ne nouvelle !

Source : Ministère de l’agriculture et de l’alimentation

« C’est vachement bien… mais en fait on espérait meuh !», tempère Savante. « Tu te souviens du projet “Ambition bio 2022”, lancé en 2018 après les « États généraux de l’alimentation » ?  L’objectif fixé était d’atteindre 15% de la surface agricole utile à l’horizon de 2022… ».

En effet, avec 8,5% de la SAU française en bio en 2019, les objectifs fixés s’avèrent hors d’atteinte. Le Ministre de l’Agriculture, M. Denormandie, a estimé que la réalité serait plus proche de 12 % à 13 % fin 2022. Et un rapport de la commission des finances du Sénat pointe les faiblesses : “l’agriculture biologique a fait l’objet de plans de développement qui se sont succédé depuis 1998 […]. Ces plans n’ont connu que des succès très relatifs”. Et faute d’une politique publique forte et rigoureuse, les rapporteurs s’inquiètent pour la suite : “si l’on peut juger que le décollage s’est, enfin produit, la suite est affectée de très lourdes incertitudes”.

Pour autant, le gouvernement a fixé le nouveau cap : 18 % de la SAU en 2027. Pour y parvenir, 340 millions d’euros devraient être consacrés à l’aide à la conversion au bio sur la période de la prochaine PAC (2023-2027), alors que l’enveloppe était estimée à 250 millions d’euros pendant la précédente.

La bio française doit pouvoir répondre à la demande des consommateurs

Parallèlement, la consommation des produits bio a très fortement progressé en France : plus 53% entre 2012 et 2016, et +18% en 2017.

Pour 2020, l’Agence bio observe que “l’année Covid bouleverse tout, sauf les envies de bio ” :

  • 73 % des Français ont consommé des produits alimentaires biologiques au moins une fois par mois,
  • 34 % au moins une fois par semaine,
  • Et 13 % qui en consomment tous les jours.

Sans oublier la restauration collective, qui représente 48 % des repas servis hors foyer, soit près de 11 millions de repas par jour. Le plan “Ambition bio 2022”  s’était fixé l’objectif de 20 % de bio en restauration collective publique d’ici 2022 : le même rapport du Sénat note “qu’à ce jour (2020), seuls 3,7 % des produits relèvent de l’agriculture biologique. C’est dire le chemin à parcourir pour atteindre le taux ambitionné de 20 %.”

Côté demande, l’avenir est donc souriant : l’Etat comme les consommateurs répondent présent. Meuh pour être en mesure de satisfaire la demande sans importer de produits bio, il est essentiel de soutenir le développement de la filière bio française : “C’est bio-logique !”, comme l’observe judicieusement Pipelette.

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Bio, bon, équitable, mêmeuh combat !

Chez Les 2 Vaches, on se meuhbilise plus que jamais pour l’avenir de la bio, et pour le développement d’une bio plus exigeante, plus pérenne et plus cohérente. Comme l’explique Christophe Audoin, notre chef de troupeau, «la crise accentue les tendances de consommation et le bio en fait partie, tout comme les problématiques environnementales. Le bio va se réinventer en poussant encore plus loin les exigences. Le seul label Agriculture Biologique ne va plus suffire. Il faut désormais intégrer une dimension sociale, équitable et aller vers une agriculture régénératrice.».

C’est pour ça que dès aujourd’hui, Les 2 Vaches a mis en place son propre cahier des charges bio pour aller un peu plus loin que celui de l’AB, en poussant les minima et en ajoutant davantage de critères ! D’abord en fabriquant de vachement bons yaourts avec du lait bio, normand, et certifié équitable. Et en construisant avec nos 51 producteurs de lait partenaires le meuhdèle de production laitière bio auquel nous croyons : local, plus résilient, respectueux du bien être-animal et de la biodiversité. Et là-dessus, Pipelette et Savante s’accordent pour meugler en chœur : « Tous ensemble pour un monde plus bio ! ».

Sources :

https://agriculture.gouv.fr/infographie-lagriculture-biologique 

Rapport de la commission des finances du Sénat (février 2020)  : https://www.senat.fr/rap/r19-277/r19-2772.html

https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/03/les-agriculteurs-bio-mecontents-des-arbitrages-du-gouvernement_6082590_3234.html

https://www.lsa-conso.fr/ce-qu-ils-attendent-et-esperent-pour-l-avenir,358588




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