DIY Récupérer l’eau de pluie

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DIY Récupérer l’eau de pluie
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Les bons gestes
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04/06/19

Comme toutes les ressources naturelles, l’eau est précieuse et indispensable. Fabriquer un récupérateur d’eau de pluie, c’est un vachement bon moyen de réduire notre consommation et de ne pas utiliser d’eau potable inutilement pour nettoyer les sols de la maison, arroser les plantes du jardin, du potager, laver du mobilier extérieur, etc.  On estime qu’environ la moitié de l’eau qu’on utilise au quotidien n’a pas besoin d’être potable ! Récupérer l’eau de pluie permeuh de faire des économies et un bion geste pour la planète. 

On vous montre comment fabriquer un système de récupération d’eau de pluie ?

Matériel nécessaire pour un récupérateur d'eau de pluie

  • 1 tonneau en bois au volume adapté à la surface de votre toiture (un tonneau à vin fait une jolie cuve)
  • 1 adaptateur pour gouttières adapté à votre type de gouttière
  • 1 robinet de cuve de récupération d’eau
  • 1 raccord pour fixer le robinet de cuve
  • Du mastic d’étanchéité

Où placer son récupérateur d'eau de pluie ?

Le récupérateur d’eau de pluie collecte l’eau de la gouttière : la seule condition est donc de l’installer à proximité d’une gouttière ! L’eau est recueillie de manière simple par écoulement naturel, sans avoir besoin d’une pompe contrairement aux cuves enterrées.

Quelle dimension pour un récupérateur d'eau de pluie ?

Le choix du volume de la cuve dépend de l’usage qu’on veut faire de l’eau de pluie : pour arroser son jardin, l’ADEME* évalue la consommation moyenne à 10 litres d’eau par mètre carré. Pour un petit jardin de 50m2 il faut donc 500 litres d’eau, etc. On peut aussi installer un système de récupération raccordé à la maison (pour les toilettes par exemple), meuh c’est un projet d’une autre ampleur…

Le volume d’eau que l’on peut collecter dans la cuve d’un récupérateur dépend de la surface de captage et de la pluviométrie dans sa région (on trouve cette information en ligne).  En gros, pour connaître le volume d’eau de pluie récupérable, on peut faire le petit calcul suivant = précipitation x coefficient de perte x surface. Par exemple, au Molay-Littry en Normandie, le volume récupérable avec une toiture d’environ 50 m2 =  658 litres/an x 50 m² x 0,8 = 26320 litres. Autant dire qu’il n’y a aucun risque que la cuve ne soit pas remplie !

Installation du récupérateur d'eau de pluie

  • Vérifier l’étanchéité du tonneau (s’il est en bois, le remplir d’eau le fera gonfler et le rendra étanche)
  • Surélever le tonneau à usage de réservoir sur une palette de bois, des briques, etc. (de manière à ce que l’eau puisse s’écouler facilement au moment de s’en servir)
  • Percer un trou rond à 5 cm du fond du tonneau
  • Appliquer du mastic d’étanchéité
  • Placer le raccord de robinet
  • Appliquer du  mastic d’étanchéité
  • Fixez le robinet de cuve
  • Découper le couvercle du tonneau
  • Fixer un tuyau de raccordement

Des exemples en photo et vidéo ici et

Utilisation du récupérateur d'eau de pluie

Voilà, votre installation maison pour la récupération d’eau de pluie est prête à fonctionner ! Grâce à ce système de réservoir qui conserve l’eau de pluie toute l’année, vous pouvez désormais arroser le jardin, laver et encore plein d’autres choses (sauf la boire, parce que l’eau de pluie n’est pas potable).  Pour un arrosage plus efficace et qui génère moins de gaspillage, on rappelle que meuh vaut arroser aux heures les moins chaudes, tôt le matin ou le soir.

Pourquoi est-il important d'économiser l'eau ?

Certes, il y a beaucoup d’eau sur la surface de la planète Terre, mais la majorité est de l’eau salée ! On estime que seul environ 2,5% de l’eau terrestre est de l’eau douce, adaptée aux besoins humains.

Cette eau douce n’est pas facilement accessible : les deux tiers de ces eaux sont gelés et constituent les calottes glaciaires. Le dernier tiers est souterrain, présent dans les nappes phréatiques. L’eau de surface ne constitue qu’une toute petite partie. Cette ressource a priori abondante est donc finalement assez rare sur l’ensemble de la planète !

Et pis, la population mondiale et les activités humaines en augmentation constante génèrent une demande en eau de plus en plus importante. Les nappes phréatiques peinent à se reconstituer, et le réchauffement climatique perturbe le cycle de l’eau : la situation n’est pas fameuhse ! A l’horizon 2025, l’ONU prévoit que si la situation actuelle ne s’améliore pas, deux tiers de la population mondiale sera concerné par le “stress hydrique” (1)…

En France, les précipitations représentent en moyenne 480 milliards de m³ chaque année* (2), sauf en cas de sécheresse bien sûr, et répartie de façon inégale suivant les régions. Ca en fait de l’eau de pluie à récupérer ! Sur cette eau de pluie, environ 61% va s’évaporer, 23% s’infiltrer dans le sol pour reconstituer les réserves souterraines, et 16% va alimenter les cours d’eau.

L'eau potable, ça ne coule pas de source !

Pour mesurer l’impact de notre consommation d’eau, il ne faut pas seulement prendre en compte la quantité d’eau économisée meuh aussi un impact plus global sur le cycle complet : l’eau qu’on ne consomme pas à partir du réseau public, ce sont des litres d’eau que l’on n’aura pas à puiser ni à traiter !

En effet, rendre l’eau potable nécessite une quantité d’opérations, qui elles-mêmes utilisent de l’énergie. Avant que l’eau n’arrive au robinet, elle parcourt tout un cycle :

–      Première étape, le captage : on capte l’eau des cours d’eau, des retenues d’eau, des nappes phréatiques ou des sources naturelles ; ce qui nécessite des forages et des puits. Autour des zones de captage, il peut être nécessaire de mettre en place des protections contre les pollutions ;

–      Puis il faut transporter l’eau dans des canalisations jusqu’au site de traitement, où elle sera traitée pour être rendue potable en usine de potabilisation. La qualité de l’eau est ensuite analysée et contrôlée ;

–      L’eau devenue potable est ensuite dirigée, via un réseau de canalisations, dans des réservoirs où elle sera stockée avant d’être distribuée.

–      Une fois utilisées, les eaux usées sont collectées puis transportées vers des stations d’épuration

–      La dépollution et l’assainissement des eaux usées est réalisée dans ces stations d’épuration

Toute cette infrastructure a un coût écologique et économique. Il serait donc vachement dommage de ne pas profiter de l’eau tombée du ciel, gratuite et adaptée pour bien des usages !

Chez les 2 Vaches, on est convaincu que chaque petit geste pour la planète compte. Grâce au récupérateur d’eau de pluie, plus que jameuh on a envie de dire que “les petits ruisseaux font les grandes rivières” !

*Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

(1) https://www.un.org/fr/waterforlifedecade/themes/scarcity.shtml

(2)https://www.cieau.com/connaitre-leau/les-ressources-en-france-et-dans-le-monde/en-france-quelles-sont-les-ressources-en-eau/




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