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Dis Maman, Dis papa, c’est quoi l’agriculture biologique ?

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La Bio Kezako ?
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11/01/21

Les enfants posent plein de questions, et tant meuh : apprendre et comprendre ce qu’on a dans notre assiette, chez Les 2 Vaches on trouve ça vachement important ! A la cantine ou à la maison, les petits entendent parler du bio : une bonne raison pour essayer de leur expliquer, le plus simplement possible, ce qu’est l’agriculture bio, en quoi elle est différente et pourquoi c’est important …

Il y a deux façons de pratiquer l’agriculture

Pour cultiver des fruits et des légumes, on a besoin de terre, de graines, de lumière et d’eau. On plante, on arrose, on attend que ça pousse, et on récolte !

Meuh il faut aussi protéger les cultures pour qu’elles poussent bien : les fruits et les légumes peuvent parfois attraper des maladies, être grignotées par des petits insectes trop gourmands, ou gênées par des herbes qui poussent sur le même terrain qu’elles…

Les agriculteurs ont alors deux solutions. La première, c’est d’utiliser des produits chimiques pour se débarrasser des insectes, des mauvaises herbes, ou faire que les plantes poussent plus vite : c’est ce qu’on appelle “l’agriculture conventionnelle”.

L’autre, c’est de trouver des moyens pour protéger les cultures sans utiliser de produits issus de l’industrie chimique : c’est justement l’agriculture bio !

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L’agriculture bio, c’est une façon de cultiver sans produits chimiques

En agriculture bio, c’est interdit d’utiliser des pesticides chimiques. Alors comment on fait pour protéger les cultures ?

  • Par exemple, plutôt que de répandre des produits chimiques pour se débarrasser des mauvaises herbes (herbicides) qui empêchent les cultures de bien pousser, on les enlève à la main et avec des outils spéciaux.
  • Plutôt que d’utiliser des insecticides chimiques, on encourage la chaîne alimentaire naturelle : par exemple, les coccinelles qui vont se nourrir de pucerons (mauvais pour les cultures), certains oiseaux qui mangent des chenilles… Du coup, ces animaux deviennent “auxiliaires”, c’est à dire qu’ils aident à protéger les cultures.
  • Pour que les plantes poussent mieux, on ne se sert pas non plus d’engrais chimiques. On compte sur l’aide de tout petits habitants du sol, vachement efficaces : les vers de terre ! Ceux sont eux qui aèrent le sol, mélangent la terre et participent à la décomposition naturelle du sol. Un boulot énormeuh  !

Moins on met de produits chimiques, plus il y a de vers de terre et d’insectes “auxiliaires”, et mieux le système fonctionne ! C’est vachement (bio)logique !

Et puis, l’agriculture bio n’utilise jamais d’OGM : les OGM sont des “organismes génétiquement modifiés”, des transformations faites par les hommes et pas par la nature sur des espèces vivantes. Par exemple, on a réussi a fabriquer des plantes en ajoutant des gènes pour qu’elles ne soient pas tuées par les herbicides, ou qu’elles aient besoin de moins d’eau… L’agriculture bio n’utilise pas ces graines.

Voilà des règles importantes en bio, et il y en a beaucoup d’autres règles précises, à suivre : c’est ce qu’on appelle le « cahier des charges de l’agriculture biologique ». Si on ne respecte pas toutes les règles, on n’a pas le droit de dire que ce qu’on a cultivé est bio !

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L’agriculture bio respecte les cycles naturels

Finalement, l’idée principale de l’agriculture biologique, c’est de respecter la nature et les cycles naturels. Les cycles naturels, ce sont par exemple les quatre saisons, le cycle de l’eau (l’eau des océans qui s‘évapore => nuages => pluie => réserve souterraine => retour à l’océan)…

On essaye aussi de préserver tous les petits animaux et insectes qui ont leur rôle à jouer pour que tout fonctionne bien : c’est pour ça que la biodiversité est vachement importante. Regarde les abeilles : c’est parce qu’elles transportent le pollen d’une fleur à l’autre que les plantes peuvent se reproduire et que les fruits poussent sur les arbres !

En bio, on va essayer de se servir seulement des ressources naturelles, de ce que la nature fournit. Et en commençant par ce qu’on trouve sur place, dans la ferme. Pour rendre les sols plus fertiles (meilleurs pour faire pousser les cultures), on profite des engrais naturels, comme :

  • le fumier, un mélange de paille et de crottes d’animaux,
  • ou le compost, un mélange de déchets biodégradables, capables de se détruire tous seuls : des épluchures, des restes de repas, des feuilles mortes, qui deviennent un super-engrais pour le potager.
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C’est une façon naturelle de “nourrir” le sol : en agriculture biologique, on pense que le plus important c’est de prendre bien soin du sol, parce que c’est là que les cultures trouvent de quoi se nourrir et grandir.

Alors on le laisse aussi se reposer, en pratiquant la “rotation des cultures” : la rotation, c’est le fait de changer régulièrement ce qu’on fait pousser. Comme toutes les plantes n’ont pas les mêmes besoins, le sol ne s’épuise pas : on plante une fois des céréales, ensuite des légumes, puis une autre sorte de plantes, et la saison suivante… rien du tout ! Comme ça, la terre peut se reposer, retrouver ses forces, et rester pleine de vie.

Le bio, c’est meilleur pour la planète

Le problème des produits chimiques, c’est qu’ils sont efficaces mais très polluants : ils se mélangent à l’air qu’on respire, s’infiltrent dans les sols, vont dans l’eau, et c’est compliqué, long et coûteux d’arriver à “dépolluer”. Parfois, c’est même impossible. Et malheureusement, on sait aussi que c’est mauvais pour notre santé, et celle des agriculteurs qui les utilisent… Parce qu’elle n’utilise pas de produits chimiques, l’agriculture biologique est évidemment beaucoup moins polluante.

Autre avantage : elle émet moins de “gaz à effet de serre”, ceux qui sont responsable du réchauffement climatique. D’abord, parce qu’elle n’utilise pas d’engrais chimiques, dont la fabrication consomme beaucoup d’énergie fossile (environ une tonne de pétrole pour produire une tonne d’engrais). Et aussi, comme des études scientifiques l’ont prouvé*, parce que les sols mieux soignés sont capables de retenir et stocker le CO2, un des gaz à effet de serre : s’il reste dans les sols, il ne va pas dans l’atmosphère !

Ce qu’on essaye de faire, c’est produire de façon durable, en prenant soin de la planète et pensant au futur : on ne veut pas épuiser les ressources naturelles, ni abîmer les sols, ni l’eau, ni éliminer les petits insectes tellement importants… pour que dans dix, cinquante ou cent ans, la terre soit encore fertile, capable de produire de quoi nous nourrir. Prendre soin de notre planète, c’est quand même vachement important !

Et le lait bio alors, c’est quoi ?

Le lait bio, c’est du lait produit par des vaches qui passent beaucoup de temps dans les prés, à tranquillement brouter de l’herbe fraîche (sur laquelle on ne met aucun produit chimique !).

Nos vaches, par exemple, vivent en Normandie, la région des belles prairies et des vaches heureuses : c’est le secret de leur bion lait ! Si tu veux en savoir plus sur le lait bio, on explique tout dans cet article : « Le lait bio, kezaco ? »

*Baudry et al., Improvement of diet sustainability with increased level of organic food in the diet : findings from the BioNutriNet cohort. The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 109, Issue 4, April 2019, Pages 1173–1188.




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